Depuis la fin du mois de juin, le camp de jour accueillant est composé de 20 à 40 enfants allophones chaque semaine. Sa mission principale est l’intégration de ces enfants. Lors des premières semaines du camp de jour, les enfants allophones apprenaient le français par le biais de jeux lors des matinées, tout en assimilant la structure et le rythme d’un camp de la sorte. En après-midi, les enfants étaient intégrés aux groupes réguliers afin de vivre une expérience immersive. Puis, à la fin juillet, les enfants allophones ont été transférés vers les groupes réguliers à temps plein, pour une immersion totale. Dans tous les cas, traductions, explications à l’aide de pictogrammes et soutien psychologique sont au menu depuis le début de l’été.

« En développant le camp accueillant, on voulait s’assurer que les enfants aient une intégration à la société d’accueil. […] Notre mandat était de créer un environnement sécurisant pour les enfants allophones », explique Maïa Pons, responsable des loisirs et directrice du camp de jour. 

Il s’agit de la première initiative de la sorte à Sherbrooke, selon cette dernière.

Soulignons que le nombre d’enfants allophones fréquentant les écoles de Sherbrooke a bondi lors de la dernière année scolaire, donc cette initiative est la bienvenue. Lors des dernières saisons estivales, sans l’existence du camp accueillant, les enfants allophones étaient directement intégrés à des groupes réguliers, explique Maïa Pons. Par le fait même, ils vivaient parfois de l’exclusion en raison de la barrière langagière. 

Juan Manuel, 7 ans, adore son expérience au camp accueillant. Il n’avait pratiquement aucune connaissance en français à la fin juin. Un mois plus tard, le petit garçon a fait une progression fulgurante. Il est notamment en mesure d’épeler en français les lettres de son prénom. C’est avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles qu’il a expliqué s’être fait beaucoup d’amis au camp de jour.

Un animateur explique que le début de l’été a été éprouvant. « On ne connaissait pas encore le niveau des enfants. Certains étaient très bons, d’autres étaient là depuis trois mois. » Pour l’an prochain, la tâche des animateurs sera mieux structurée, explique Maïa Pons. « C’est complexe d’avoir des enfants qui parlent sept langues différentes en une semaine », donne-t-elle en exemple. Une planification sera élaborée lors de la prochaine année afin de mieux outiller les animateurs.

Le camp accueillant sera de retour pour une deuxième année en 2024.

Source : La Tribune

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